e-cigarette

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La cigarette électronique est-elle meilleure que les patchs dans le rôle d’aide au sevrage tabagique ? Selon plusieurs études menées sur le sujet, c’est bel et bien le cas, puisque l’e-cigarette permet à davantage de personnes d’arrêter de fumer (selon une étude réalisée par Santé Publique France). Plus que les patchs, les gommes à mâcher et les sprays, l’e-cigarette a pour elle l’avantage de la ritualisation de la consommation de la nicotine, comme la cigarette à tabac. L’ex-fumeur, désormais vapoteur, reste en terrain connu et perd moins ses habitudes.

E-cigarette : efficace, mais pas sans risques… vraisemblablement

Une étude récente menée par des chercheurs de l’université d’East Anglia au Royaume-Uni a démontré que l’e-cigarette est plus efficace pour arrêter le tabac que d’autres solutions telles que les substituts nicotiniques. Elle rejoint en cela de nombreuses autres études menées sur le sujet, qui concluent toutes à l’efficacité supérieure de la cigarette électronique comme outil d’aide au sevrage tabagique, en comparaison avec les patchs, gommes à mâcher, pastilles, sprays, etc. La revue de littérature réalisée par Cochrane, publication de référence, démontre que les vaporettes sont capables d’accompagner les fumeurs vers le sevrage tabagique sans aucune forme de traitement. Cela dit, les chercheurs soulignent qu’il demeure nécessaire que d’autres études viennent démontrer les effets potentiels du vapotage sur le long terme. Pour plus d’infos sur le sujet, n’hésitez pas à consulter cet article concernant l’e-cig sur toulouseinfos.fr.

Combler le manque psychique et comportemental

C’est le gros avantage qui explique l’efficacité supérieure de la cigarette électronique comparée aux substituts nicotiniques. Pour dire les choses simplement, l’e-cigarette imite l’expérience du tabagisme, à plusieurs niveaux. Cet élément est d’une importance capitale quand on souhaite arrêter de fumer. On s’explique : en plus de l’addiction physique à la nicotine, qui n’est qu’une partie (importante) de l’équation, la cigarette induit une forte dépendance psychique et comportementale, allant jusqu’à devenir une seconde nature chez le fumeur. C’est précisément cet aspect qui explique la difficulté du sevrage tabagique. Combler le manque de nicotine est une chose, mais changer ses habitudes de vie du jour au lendemain en est une autre. A ce niveau, l’e-cigarette se révèle d’une grande utilité, puisqu’elle permet au fumeur de conserver sa gestuelle, prolongeant ainsi l’expérience du tabagisme, tout en réduisant de facto les effets qui y sont associés.

Quid des substituts nicotiniques ?

Ils restent efficaces, mais sous certaines conditions. La grande majorité des études menées sur le sujet ont démontré que les substituts à la nicotine permettaient de doubler le taux d’abstinence tabagique après 6 mois. Elles ont aussi révélé que le taux de réussite du sevrage tabagique des fumeurs qui les utilisent est de 18 %, un an après l’arrêt du tabac, contre 10 % pour les fumeurs qui ne les utilisent pas. Les spécialistes expliquent que les substituts nicotiniques sont efficaces sur les plans physique et psychologique, mais uniquement durant les deux premiers mois de sevrage. Au-delà de cette période, il s’avère que les substituts à la nicotine ne permettent pas vraiment d’augmenter le taux de succès du sevrage tabagique : 80 % des fumeurs ayant arrêté de fumer en ayant recours aux substituts recommencent à fumer durant la première année qui suit l’arrêt de la cigarette.

Une efficacité toute relative donc, qui s’explique en partie par le phénomène de dépendance psychique et comportementale induite par le tabac. Contrairement à la cigarette électronique, les substituts nicotiniques n’ont pas vocation à combler ce manque. Au risque de nous répéter, cet aspect est essentiel dans la réussite du sevrage tabagique. L’autre raison qui permet d’expliquer cette efficacité moindre des substituts a trait au dosage de nicotine. Il est assez difficile d’estimer la bonne dose de nicotine en fonction du substitut choisi (patchs, pastilles, gommes à mâcher…). Pour vous aider, il est conseillé de consulter un tabacologue qui pourra vous indiquer le bon dosage. Par ailleurs, les substituts nicotiniques, seuls, peuvent également se révéler inefficaces chez les gros fumeurs (plus de 2 paquets de cigarettes par jour). Pour ces derniers, ces substituts sont perçus comme étant trop passifs, ce qui augmente le risque de rechute.