À quel point l’hépatite virale est-elle mortelle ?

 

Les virus attaquent le foie et peuvent entraîner un cancer, une insuffisance hépatique et la mort

Plus de personnes meurent d’hépatite virale en Afrique que du SIDA, le paludisme ou la tuberculose, selon l’Organisation mondiale de la santé. Seuls trois des 47 pays de la région sont en voie d’éliminer la maladie. L’hépatite virale touche une personne sur 15 dans la région. 

 

« Cette analyse est la première à suivre chaque pays de la région et à évaluer les progrès réalisés en vue de sauver la vie de plus de deux millions d’Africains qui risquent de développer une hépatite B ou C progressive au cours de la prochaine décennie si les pays n’intensifient pas leurs efforts », déclare le Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. La prévalence de l’hépatite B est estimée à 5,5 % au Nigeria, ce qui signifie que cinq personnes sur 100 pourraient en être atteintes. On estime que plus de 9,9 millions de personnes dans le pays sont des porteurs chroniques de l’hépatite B. En 2015, la prévalence de l’hépatite C chez les enfants de moins de cinq ans était de près de trois sur 100, soit environ 812 000 enfants. 

Dans la population générale, la prévalence de l’hépatite, c’est de deux Nigérians sur 100. Le Nigeria figure parmi les pays où la prévalence de l’hépatite chez les enfants de moins de cinq ans est la plus élevée, selon le tableau de bord. Cette situation est associée à l’absence de vaccination contre l’hépatite à la naissance et à une faible couverture de la vaccination pentavalente, un vaccin cinq en un censé protéger les enfants contre cinq maladies, dont l’hépatite. Le Bénin, la République centrafricaine, la Guinée équatoriale, la Guinée, le Liberia, le Mali, le Nigeria, la Sierra Leone et le Soudan du Sud figurent également dans le même groupe. 

 

Un tableau de bord a été créé pour guider les États africains dans la mise en œuvre de la stratégie mondiale du secteur de la santé sur l’hépatite virale, qui appelle à l’élimination de l’hépatite d’ici à 2030. Pour ce faire, les États doivent parvenir à une réduction de 90 % des nouveaux cas et de 65 % des décès. Chaque année, plus de 200 000 personnes en Afrique meurent de complications de maladies hépatiques liées à l’hépatite virale B et C, notamment de cirrhose et de cancer du foie. Soixante millions de personnes dans la Région Afrique de l’OMS vivaient avec une infection chronique par l’hépatite B en 2015. Plus de 4,8 millions d’entre elles sont des enfants de moins de cinq ans. Dix autres millions sont infectés par l’hépatite C, très probablement en raison de pratiques d’injection dangereuses au sein des établissements de santé ou par les communautés. L’analyse du tableau de bord montre que 28 pays ont élaboré un plan stratégique national pour l’hépatite virale. Cependant, la plupart de ces plans sont encore à l’état de projet et seuls 13 d’entre eux ont été officiellement publiés et diffusés. 

 

Seuls sept des 47 pays de la région mènent des efforts de prévention avec une couverture nationale de la dose de l’hépatite B à la naissance et de la vaccination pentavalente des enfants supérieure à 90 %. L’OMS a mis en garde contre des « lacunes majeures » dans le dépistage et le traitement de l’hépatite, moins de huit pays fournissant des tests et des traitements subventionnés pour l’hépatite virale.

Les virus attaquent le foie et peuvent entraîner un cancer, une insuffisance hépatique et la mort.

L’hépatite virale provoque une inflammation du foie entraînant une cirrhose, un cancer du foie, une insuffisance hépatique et la mort si elle n’est pas traitée rapidement. Ces virus vont de l’hépatite A, B, C, D, E, F et G. Il vaut mieux les prévenir que les traiter.