Peu importe sa condition physique, la pratique sportive permet d’évacuer le trop-plein de stress, de brûler des calories et de se sentir plus fort. Toutefois, le cas des personnes à mobilité réduite requiert une attention particulière. Avant que celles-ci se mettent au sport, quelques précautions supplémentaires s’imposent. La suite dans cet article…

 

Qu’est-ce qu’une personne dite « à mobilité réduite » ?

 

La loi française définit la mobilité réduite comme étant « l’état de la personne qui, nonobstant les soins qu’elle est susceptible de recevoir, a besoin d’être aidée pour l’accomplissement des actes essentiels de la vie quotidienne ou requiert une surveillance régulière ». À titre d’exemple, les personnes qui utilisent fréquemment un monte escalier handicapé appartiennent à cette catégorie ! Très souvent, la perte d’autonomie est due à trois facteurs à savoir l’âge, les accidents, la survenue de certaines maladies handicapantes. Prenons le cas des personnes âgées. D’après des statistiques de l’Insee, en 2015, la France comptait près de 15,3 % des seniors âgés de plus de 60 ans en situation de perte d’autonomie modérée ou sévère. Et les projections ne sont guère réjouissantes… En 2030, on estime qu’environ 3 millions de Français seniors se retrouveront dans cette situation. Il est cependant bon de rappeler qu’une telle condition n’est pas une fatalité, car la pratique sportive aide à limiter les dégâts. En planifiant correctement vos séances de sport, vous pouvez réellement améliorer votre qualité de vie sur la longue durée.

 

Un programme d’activité physique sur mesure

 

Il existe trois types d’exercices recommandés pour les personnes en perte d’autonomie :

 

1) L’aérobic

Il permet d’accroître la fréquence respiratoire et cardiaque tout en améliorant la circulation sanguine. Exemples : la marche rapide, la randonnée, la danse, le jardinage…

 

2) La musculation 

Elle permet essentiellement de renforcer et d’entretenir les fibres musculaires. Exemples : les mouvements de fitness, l’usage des poids, des haltères, des élastiques…

 

3) Les mouvements d’équilibre et de flexibilité

En travaillant son équilibre, une personne à mobilité réduite diminue les risques de chute tout en conservant sa souplesse. Ces exercices sont extrêmement bénéfiques ! Exemples : toutes les disciplines à faible impact à l’instar du Taï-chi, du Yoga ou du Pilates. L’idéal serait d’alterner les séances afin d’obtenir un maximum de résultats. À titre illustratif, voici un planning type pour un individu en perte d’autonomie :

  • lundi : 45 minutes de marche sportive précédée de 10 minutes d’étirements ;
  • mercredi : 30 à 45 minutes de yoga ou Pilates ;
  • vendredi : 15 minutes d’étirements suivis d’une demi-heure d’exercices de musculation.

À quelle fréquence faut-il bouger ?

 

Les professionnels de la santé physique et mentale recommandent de faire environ 75 minutes d’activité intense ou 150 minutes d’activité modérée chaque semaine ! Rassurez-vous, cette durée peut être étalée sur 3 ou 4 jours. 

Les courtes séances de 10 à 15 minutes peuvent aussi fonctionner, mais à une seule condition : le respect de la moyenne hebdomadaire ! Lorsque vous procédez de cette manière, vous conservez votre motivation tout en évitant la fatigue et les blessures musculaires. En somme, la perte d’autonomie physique n’est pas synonyme d’inactivité. Vous pouvez très bien adapter les exercices proposés à votre situation. 

 

Quels sont les bénéfices sur la santé à court et moyen terme ?

 

Une chose est sûre, le sport a un impact positif direct sur la santé. En effet, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a établi une forte corrélation entre la pratique régulière d’une activité physique et la baisse des accidents domestiques, des AVC (Accidents Vasculaires Cérébraux) et maladies cardiovasculaires tels que le diabète ou l’hypertension. L’activité sportive régulière permet également de diminuer les risques de développer certains cancers. Une personne active a tendance à avoir un IMC (Indice de Masse Corporelle) normal, une bonne densité osseuse et des réflexes cognitifs au top. Alors, qu’attendez-vous pour chausser votre paire de baskets ?